Nom de naissance | Rud Immanuel Langgaard |
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Naissance |
Copenhague, Danemark |
Décès |
(à 58 ans) Ribe, Danemark |
Activité principale | Compositeur, organiste, chef d'orchestre |
Ascendants | Siegfried Langgaard, Emma Foss |
Œuvres principales
Rued Langgaard (en danois [ʁyð̪ ˈlɑŋɡ̊åɐ̯]), né Rud Immanuel Langgaard le à Copenhague (Danemark) et mort le à Ribe (Danemark), est un compositeur, organiste et chef d'orchestre danois. En 1932, Langgaard modifie « Rud » qui devient « Rued » pour éviter que le public ne croie que Rud est le diminutif de Rudolf.
N'appartenant à aucune école, Rued Langgaard est un personnage étrange et son œuvre l'est aussi. Solitaire et idéaliste, il est en décalage avec son temps. Dans sa jeunesse il a composé avec un demi-siècle d'avance et dans sa maturité avec cinquante ou soixante-quinze ans de retard[1], ce qui lui a valu d'être mis à l'écart par le milieu musical et artistique de son pays.
Si son style est plein d'anachronismes, l'œuvre est pleine de bizarreries et d’imprévisibilité ; ce qui rend la musique de Langgaard déroutante, car elle met à mal l'évolution de la musique du XXe siècle : il va en effet du pastiche romantique impersonnel, au modernisme expressif et annonce par certains côtés « l'avant-garde des années 1960, le collage des années 1970 et même des phénomènes ultérieurs comme le minimalisme et la musique New Age[2]. » Après avoir découvert sa musique – sa sublime Harmonie des sphères en 1968 –, György Ligeti affirma qu'il était un « épigone de Langgaard[3] ». Ce qui ne manque pas d'interroger et incite à tendre l'oreille.
Marqué par le symbolisme[4] – déjà cultivé par son père –, pour Langgaard, homme tourmenté et hypersensible, « la musique est avant tout moyen d'accéder à un royaume dissimulé sous le voile des apparences[5] ». On trouve chez Rued Langgaard de nombreuses connexions avec des musiciens aussi dissemblables que Scriabine (1871-1915), Messiaen (1908-1992) ou Arvo Pärt (1935), chez lesquels à l'instar de Langgaard, chaque œuvre musicale est en soi un programme religieux[1].
Seule une moitié de ses œuvres fut jouée de son vivant et le plus souvent jamais rejouée par la suite ; il fallut attendre 1968 pour que soit donnée L’Harmonie des Sphères (créée en 1922), et ainsi lancé un retour en grâce.
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