Rued Langgaard

Rued Langgaard
Rud Langgård
Description de cette image, également commentée ci-après
Langgaard vers 1917
(photo : Gerhardt Lynge)
Nom de naissance Rud Immanuel Langgaard
Naissance
Copenhague, Drapeau du Danemark Danemark
Décès (à 58 ans)
Ribe, Drapeau du Danemark Danemark
Activité principale Compositeur, organiste, chef d'orchestre
Ascendants Siegfried Langgaard, Emma Foss

Œuvres principales

  • Insektarium (pour piano, 1917)
  • L’Harmonie des sphères (1918)
  • Antikrist (opéra, 1923)

Rued Langgaard (en danois [ʁyð̪ ˈlɑŋɡ̊åɐ̯]), né Rud Immanuel Langgaard le à Copenhague (Danemark) et mort le à Ribe (Danemark), est un compositeur, organiste et chef d'orchestre danois. En 1932, Langgaard modifie « Rud » qui devient « Rued » pour éviter que le public ne croie que Rud est le diminutif de Rudolf.

N'appartenant à aucune école, Rued Langgaard est un personnage étrange et son œuvre l'est aussi. Solitaire et idéaliste, il est en décalage avec son temps. Dans sa jeunesse il a composé avec un demi-siècle d'avance et dans sa maturité avec cinquante ou soixante-quinze ans de retard[1], ce qui lui a valu d'être mis à l'écart par le milieu musical et artistique de son pays.

Si son style est plein d'anachronismes, l'œuvre est pleine de bizarreries et d’imprévisibilité ; ce qui rend la musique de Langgaard déroutante, car elle met à mal l'évolution de la musique du XXe siècle : il va en effet du pastiche romantique impersonnel, au modernisme expressif et annonce par certains côtés « l'avant-garde des années 1960, le collage des années 1970 et même des phénomènes ultérieurs comme le minimalisme et la musique New Age[2]. » Après avoir découvert sa musique – sa sublime Harmonie des sphères en 1968 –, György Ligeti affirma qu'il était un « épigone de Langgaard[3] ». Ce qui ne manque pas d'interroger et incite à tendre l'oreille.

Marqué par le symbolisme[4] – déjà cultivé par son père –, pour Langgaard, homme tourmenté et hypersensible, « la musique est avant tout moyen d'accéder à un royaume dissimulé sous le voile des apparences[5] ». On trouve chez Rued Langgaard de nombreuses connexions avec des musiciens aussi dissemblables que Scriabine (1871-1915), Messiaen (1908-1992) ou Arvo Pärt (1935), chez lesquels à l'instar de Langgaard, chaque œuvre musicale est en soi un programme religieux[1].

Seule une moitié de ses œuvres fut jouée de son vivant et le plus souvent jamais rejouée par la suite ; il fallut attendre 1968 pour que soit donnée L’Harmonie des Sphères (créée en 1922), et ainsi lancé un retour en grâce.

  1. a et b Bendt Viinholt Nielsen (1998), livret du disque Antikrist.
  2. Bendt Viinholt Nielsen (2000), livret du disque La fin des temps par G. Rozhdestvenski.
  3. Bendt Viinholt Nielsen (1997), livret du disque Chandos livret du disque Sfærernes Musik par G. Rozhdestvenski.
  4. (en) Tine Frank, discute de cet aspect dans un article.
  5. Esben Tange (2004) livret du disque Dacapo de la musique pour piano.

© MMXXIII Rich X Search. We shall prevail. All rights reserved. Rich X Search